Durag Louis Vuitton : Mythe ou réalité ?
Louis Vuitton est une manufacture de haute couture française réputée pour ses malles de luxe originellement et accessoirement pour, sa maroquinerie, son prêt à porter (vêtements et chaussures), ses montres, ses bijoux, ses vêtements et bien d’autres accessoires. Leur monogramme « LV » qui nous est assez familier, est présent sur la plupart de leurs produits, et nombreux sont ceux qui décident d’acquérir leurs créations. Pour conquérir et établir sa présence dans la Street Culture, Louis Vuitton s’est associé et a collaboré avec de nombreuses personnalités et marques de renom, comme la NBA ou Kanye West. De ces unions, sont engendrés des nouvelles collections ou des produits en série limité. L’exemple parfait et qui a fait l’actualité en 2020 est la collaboration entre Virgil ABLOH, le directeur artistique actuel de Louis Vuitton et le styliste Nigo. Cependant, de toutes les créations recensées, il y a un accessoire qui ne fait pas encore parti de leur catalogue : Le Durag Louis Vuitton.
Durag Louis Vuitton : une inspiration de la Street Culture
Ce n’est un secret pour personne que beaucoup de maisons de mode parmi les plus célèbres du monde ont longtemps été inspirées par des influences musicales. Dans les années 80, les gants en dentelle et les corsets de Madonna ont donné une nouvelle orientation à Jean Paul Gaultier. Ces dernières années, certains des visages les plus en vue de l’industrie de la musique sont des artistes hip-hop célèbres et, à ce titre, le style vestimentaire caractéristique de ce genre est devenu une référence permanente pour de nombreuses marques de créateurs. Si des marques telles que Gucci, Louis Vuitton et leurs homologues ont été lentes à s’imposer, il est indéniable que le hip-hop, en tant qu’esprit du temps, a activement mené l’industrie du vêtement vers une direction plus décontractée, inspirée du streetwear (casquette, durag, wavecap).
Du minimalisme à l’extravagant
Ces changements de directives artistiques se sont traduits par un passage du minimalisme au maximalisme. Chez Louis Vuitton, dans les années 2010, les logos LV n’étaient pas seulement réservés pour une ou deux boucles de ceinture, mais devenaient presque un papier peint qui couvrait les vêtements de la tête aux pieds. D’autres créateurs ont suivi le mouvement comme Balenciaga, Versace, Burberry ou autres. Le succès de la marque s’explique en partie par le comportement de certains acteurs de la scène urbaine qui veulent exposer leur richesse et leur réussite financière, naturellement en portant des marques assez onéreuse et très visuelles. La prolifération des produits dérivés s’en est accentuée comme le prouve, l’apparition de durag Louis Vuitton un peu partout sur le web.
Les grandes maisons de couture s’inspirent du Hip-Hop
Si les créateurs haut de gamme ont pris le temps de s’habituer à l’influence du Hip-Hop sur la mode, ce mouvement a longtemps célébré et été inspiré par les créateurs haut de gamme. En voici un exemple : Dapper Dan. Le célèbre tailleur de New York, qui s’est imposé sur la scène de la mode hip-hop dans les années 80 et 90, a utilisé de fausses impressions Gucci (entre autres) dans nombre de ses créations pour des clients tels que Salt-N-Pepa, LL Cool J et d’autres encore. C’est ainsi qu’Alessandro Michele de Gucci a reconnu le génie créatif de ces créations et a contacté Dapper Dan en 2018 pour créer une collection pour la maison italienne.
Qui était Louis Vuitton ?
La jeunesse de Louis Vuitton
Louis Vuitton est né dans une famille ouvrière ; son père était fermier et sa mère modiste. À l’âge de 10 ans, sa mère décède et son père se remarie très vite. L’histoire raconte que sa nouvelle belle-mère n’était pas très gentille et qu’elle est l’une des raisons pour lesquelles Louis a décidé de quitter sa ville natale. Arrivé à Paris, il a 16 ans et a bientôt l’occasion de faire son apprentissage dans l’atelier de fabrication et d’emballage de Monsieur Maréchal, où il travaillera pendant 17 ans. Rapidement, Louis se fait une réputation d’être l’un des meilleurs dans ce domaine.
Le succès des boîtes et des bagages
En 1854, il épouse Clemence-Emilie Parriaux, avec qui il fondera plus tard une famille. La même année, il quitte Monsieur Maréchal pour ouvrir son propre atelier de fabrication et d’emballage de boîtes à Paris. Ce premier magasin est situé au 4 rue Neuve-des-Capucines à Paris, en France, et marque le début officiel de l’activité de Louis Vuitton. L’enseigne à l’extérieur du tout premier atelier de Louis Vuitton se lit comme suit « Emballe en toute sécurité les objets les plus fragiles. Spécialisé dans l’emballage des articles de mode ». Avec son propre atelier, il a commencé à réaliser ses propres créations et dessins.
La contrefaçon des produits Louis Vuitton
Pour la deuxième année consécutive, les produits Louis Vuitton ont occupé la première place en matière de contrefaçon de produits de luxe.
Entrupy, une société qui authentifie les produits des marques de luxe, affirme dans son tout premier rapport sur « l’état du faux » que globalement 90 % des produits vendus en 2018 ont été jugés authentiques. Ce qui signifie que 10 % des produits soient faux ? Parce que seulement 85 % ont passé le test d’authenticité en 2017. Donc, les choses s’améliorent.
Parmi les contrefaçons identifiées par Entrupy, 50,9 % étaient des produits Louis Vuitton. Gucci arrive en deuxième position avec 13,5 %, et Chanel en troisième position avec 12,3 %. Gucci et Chanel ont échangé leurs places sur la liste entre 2017 et 2018, selon Entrupy.
Pourquoi Louis Vuitton est-il si apprécié des faussaires ? Selon Entrupy, les contrefacteurs ont la tâche plus facile par le fait que la marque a relativement peu changé depuis sa création il y a 150 ans. Et parce que Louis Vuitton a produit de nombreux styles identiques et utilise les mêmes matériaux décennie après décennie, les mauvais acteurs (alias les contrefacteurs) ont eu plus de temps pour développer des répliques quasi parfaites.
L’avenir incertain du durag Louis Vuitton
Bien que la maison Louis Vuitton ait collaboré avec un certain nombre de marques et diverses célébrités, elle n’a jamais conçu et commercialisé un accessoire capillaire tel que le durag Louis Vuitton. Toutes ces répliques que vous apercevez sur internet, constituent ce qu’on appelle des contrefaçons et ne sont pas de véritables produits Louis Vuitton. Toutefois, nous savons que le Street Culture et le monde du luxe s’inspirent mutuellement. Peut-être qu’un jour le Durag Louis Vuitton finira par voir le jour, pour le plus grand bonheur des adeptes de la célèbre marque. En attendant, certains se contentent à tort ou à raison des faux durag Louis Vuitton.
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